samedi 22 novembre 2014

CHEMIN FAISANT

Pendant longtemps j'ai pétri l'argile pour sculpter des personnages tirés des peintures (Picasso, Matisse, Modigliani, Botero...), le plus souvent mue par le besoin de passer du bi-dimensionnel au tridimensionnel et d'imaginer la face cachée du personnage du tableau.


C'est dans le cadre de l'atelier Marie Laurencin découvert en 1998, que j'abandonne l'argile pour me tourner vers des matériaux plus aériens, plus légers, fil de fer rouillé, bois flottés, écorces, champignons, et autres trouvailles glanées lors de mes ballades,  papier, tarlatane...

j'aime me confronter à la matière, à la dureté du fil et sa flexibilité, sa fluidité qui lui permet de s'arracher à la terre et de s'échapper dans l'espace pour tenter une inscription, laisser une trace.
Nécessité de la matière pour y inscrire mon désir, des mots, comme mouvement, suspens, déchirure, trou, envol, inachevé, absence, ombres, traversées....


"Le trait qui est limite est à la fois seuil de l'infini
Claude Régy.


La traversée du Styx